Guide tourisme Basse-Pointe en Martinique
Berceau du poète, homme politique et chantre de la Négritude, Aimé Césaire, la commune de Basse Pointe se situe au Nord de la Martinique, sur la côte atlantique, entre Le Lorrain, Ajoupa Bouillon et Macouba. Blottie sur le versant oriental de la Montagne Pelée, Basse-Pointe tire son nom de sa situation géographique : le bourg est surplombé d'une pointe rocheuse peu élevée. Cette région, où la culture de la canne fut longtemps majoritaire accueille une importante minorité de religion hindoue depuis l'abolition de l'esclavage. Avec ses larges plages de sable noir, l’Océan Atlantique souvent déchaîné et ses falaises abruptes, Basse-Pointe recèle un patrimoine naturel et une beauté époustouflante.
Histoire
Le quartier de Basse-Pointe fut l'un des plus florissants de Martinique dès la fin du 17ème siècle. Cette région humide au sol fertile, a décidé les premiers colons à cultiver le tabac et le cacao. Cette production disparut par la suite au profit de la canne à sucre. Au début du siècle dernier une dizaine de sucreries faisaient de Basse-Pointe un foyer agricole prospère. Aujourd'hui, ces cultures tropicales ont disparu au profit des ananas et de la banane, et de la pêche.
Basse-Pointe fut également le berceau de l'immigration hindoue : après l'abolition de l'esclavage en 1848, de nombreux immigrants indiens se sont installés pour travailler dans les champs de cannes. Ces Indiens, appelés "Coolie" en Martinique, ont été longtemps méprisés : leurs conditions de vie et de travail ressemblaient beaucoup à celles des anciens esclaves. Aujourd'hui, ils sont parfaitement intégrés à la société Martiniquaise et ont conservé leurs croyances religieuses avec le culte des divinités indiennes pratiqué dans de petits temples. Leur art culinaire détient une place importante avec de nombreux mets très épicés à base de curry notamment le colombo devenu le plat national des Antilles françaises.
A voir/ A faire
Les Habitations Pointoises
Sept magnifiques demeures situées au cœur de plantations de bananes et d’ananas témoignent de la prospérité passée. Deux des plus célèbres ont pour noms Pécoul et Leyritz.
L’Habitation Pécoul : construite vers 1760, cette maison de maître dont l’entrée est rehaussée par une allée de cocotiers a été classée monument historique en 1981. La maison et ses abords ne sont visibles par le public qu’une fois par an à l’occasion de la journée du patrimoine.
La Plantation Leyritz : implantée dans un luxuriant parc de 8 hectares garni d'espèces tropicales rares, cet ancien domaine agricole, a été construit par le Bordelais Michel de Leyritz au début du 17ème siècle
L’Habitation Gradis : cette ancienne habitation sucrière datant du 18ème siècle est aujourd’hui essentiellement plantée en banane. Les ruines des bâtiments et de la cheminée de l’usine sucrière rappellent l’importance de l’activité cannière de l’époque.
L’Eglise Saint Jean-Baptiste
Erigée en 1934 pour remplacer l’ancienne église devenue trop exigüe, l'église dédiée à Saint Jean-Baptiste a conservé ses deux façades du XVIIème siècle ainsi que le chœur. On y découvre la Cloche du Loup-Garou trouvée par hasard en 2002 par un groupe de plongeurs, reposant par 20 m de fond près de l'îlet du Loup-garou au Robert. La cloche fut restituée à la commune de Basse-Pointe en juillet 2005.
Activités
Si Basse-Pointe est quelque peu boudée par les touristes - ses plages n’étant pas propices à la baignade - les surfeurs, eux, jouissent d’un Spot impressionnant réservé aux très bons riders.
L’office de tourisme propose aux amoureux de randonnées et de balades des circuits exceptionnels entre les sept habitations et la découverte des champs d’ananas et de bananes. On peut admirer le panorama entre mer, montagne et l’île de la Dominique.
On peut également visiter le petit port sucrier encastré dans un renforcement de la falaise et qui porte encore, dans une plaque gravée, la date de sa dernière reconstitution.
Auteur : Bérengère© |