Guide tourisme Le Carbet en Martinique
Petit village aux cases traditionnelles multicolores, Le Carbet est situé sur la côte Caraïbe de la Martinique. Le Carbet s’étire le long d’une grande plage de sable noir volcanique qui abrite de nombreux pêcheurs en activité. Charme caribéen et authenticité sont au rendez-vous de cette commune encadrée par Saint-Pierre, Fonds-Saint-Denis et Bellefontaine.
Randonnées, patrimoine et activités nautiques prendront une place prépondérante lors de votre passage au Carbet.
Histoire
Le village du Carbet tire son nom d’un mot caraïbe qui désigne la vaste case amérindienne abritant les réunions de village ou servant d’habitation collective.
La légende veut que Le Carbet fût le lieu de débarquement de Christophe Colomb le 15 juin 1502. Une stèle à l’entrée du bourg en témoigne.
En 1635, les Français menés par Belain d’Esnambuc foulent le sable du village, et découvrent un site occupé par des Indiens.
En 1636, Du Parquet, gouverneur et successeur d’Esnambuc fait bâtir la première maison en brique, près de la rivière du Carbet, ainsi qu’une chapelle dédiée à Saint-Jacques.
En 1666 et 1667, les Anglais tentent à plusieurs reprises d’envahir la région de Saint-Pierre, mais se heurtent à la défensive française. La falaise de l’Anse Turin en porte d’ailleurs les stigmates : les boulets anglais ont marqué la falaise de trous !
Mais l’histoire du Carbet est surtout marquée par plusieurs révoltes d’esclaves revendiquant leur liberté. La nuit du 12 au 13 octobre 1822, vingt-six ans avant l’abolition de l’esclavage, les esclaves incendient des habitations et massacrent des Blancs et d’autres gens libres de couleurs. La répression ne se fait pas attendre et reste brutale : le 19 novembre, les meneurs sont exécutés par pendaison.
Au mois de mai 1848, les esclaves du Carbet soutiennent la révolte de ceux de Saint-Pierre.
Par la suite, Le Carbet devient une des premières paroisses de Martinique.
Elle jouit de sa proximité de la capitale économique, Saint-Pierre, et connaît un essor économique jusqu'à la fin du XIXème siècle, avant la crise sucrière et l’éruption de la Montagne Pelée en 1902.
A voir / A faire
L'église Saint Jacques : L'église du Carbet date des XVIIIème - XIXème siècles et a été classée monument historique. Elle est l'une des plus anciennes de Martinique et reste un exemple d’architecture néo-classique. Elle a conservé de l’époque sa façade d'inspiration baroque du XVIIIème siècle, la voûte lambrissée, et son chœur. Elle contient une relique de l'apôtre Saint Jacques le Majeur.
La Distillerie Neisson : cette distillerie artisanale a été fondée en 1931, et produit un rhum blanc dans la pure tradition martiniquaise et réputé pour être le meilleur de l’île. Son rhum a été à ce titre récompensé par de nombreux prix. A déguster et à boire avec modération.
Le Jardin des Papillons : Véritable oasis tropicale, où vivent des milliers de papillons dans un havre de paix et de verdure, le visiteur part à la découverte et la contemplation des papillons évoluant en toute liberté. Le jardin des Papillons est un conservatoire d’espèce où l’on tente de restaurer un écosystème qui a subit des mutations.
Les Jardins de l’Habitation de l’Anse Latouche : Situé au milieu des ruines de l’ancienne habitation sucrière de l’Anse Latouche (une des plus anciennes habitations de la Martinique), ce jardin a été réalisé par l’horticulteur Jean-Philippe Those. Il abrite un jardin botanique et sa collection de cactus unique en Martinique.
La Galerie d’Histoire et de la Mer : Cet ancien marché couvert abrite un écomusée qui retrace l’histoire du Nord Caraïbes depuis l’implantation amérindienne jusqu’à nos jours. Il présente également un espace dédié au monde de la mer et de la pêche.
Le Canal de Beauregard : ou canal des esclaves, a été construit vers 1775 et offre une randonnée d’environ 2 heures de marche.
Auteur : Bérengère© |
